La Colombe et la Fourmi

"La Colombe aussitôt usa de charité"

Fiami a partagé cette fable avec des enfants dans une classe et au Muséum de Genève.

La fable manuscrite et colorée
par Fiami


La Colombe et la Fourmi
par Jean de La Fontaine


Le long d'un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l'eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l'on eût vu la Fourmi
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité :
Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle se sauve ; et là-dessus
Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus.
Ce Croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu'il voit l'Oiseau de Vénus
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu'à le tuer mon Villageois s'apprête,
La Fourmi le pique au talon.
Le Vilain retourne la tête :
La Colombe l'entend, part, et tire de long.
Le soupé du Croquant avec elle s'envole :
Point de Pigeon pour une obole.

 

 

La Fourmi et la Colombe
par Esope

Une fourmi pressée par la soif était descendue dans une source et, entraînée par le courant, elle était en train de se noyer. Une colombe, l’ayant aperçue, détacha un rameau d’un arbre et le jeta dans la source ; la fourmi monta dessus et fut sauvée. Sur ces entrefaites un oiseleur s’avança avec ses gluaux ajustés pour prendre la colombe. La fourmi s’en étant aperçue, mordit le pied de l’oiseleur, qui, sous le coup de la douleur, jeta ses gluaux et fit aussitôt envoler la colombe.

Cette fable montre qu’il faut payer de retour ses bienfaiteurs.